Le Gard Solidaire :
un nouveau plan d’actions

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Le Gard Solidaire : un nouveau plan d’actions

Les politiques sociales sont au cœur des compétences du Conseil départemental. La loi en fait le chef de file de toutes les actions publiques dans ce domaine. Au-delà du seul aspect juridique, c’est aussi une volonté forte qui s’exprime dans le Gard : celle de développer l’inclusion pour tous et partout.

3 questions à Françoise Laurent-Perrigot, Présidente du Conseil départemental du Gard
Que vous évoquent les mots « solidarités sociales » ? Cela renvoie d’abord aux liens humains qui nous unissent les uns aux autres, sans lesquels on ne peut faire société. En parler au pluriel, c’est rappeler que la solidarité prend des formes multiples. De manière plus générale, la solidarité est pour moi une valeur porteuse d’espoir. ,Ensuite, cela fait écho bien entendu aux compétences du Conseil départemental, qui est chef de file des solidarités sociales. En la matière, l’enjeu est majeur pour notre territoire, qui fait face à des difficultés structurelles connues : chômage élevé, vieillissement de la population, éloignement des grands pôles urbains… Mais nous avons aussi des atouts forts que nous devons mettre en valeur : cadre de vie préservé, dynamisme démographique, richesse du tissu associatif, capacité d’innovation… À nous de tout mettre en œuvre pour valoriser ces atouts et faire jouer au mieux le levier des solidarités pour que personne ne reste au bord de la route. Notre action doit produire des effets, particulièrement pour ceux qui ont le plus de difficultés. Concrètement, comment se traduit cette ambition ? Cela passe dans un premier temps par la construction d’une stratégie la plus partagée possible, s’inscrivant dans la durée et qui doit permettre aussi de rappeler le sens de l’action développée au quotidien. C’est l’objet du nouveau Schéma unique des solidarités sociales. Cette feuille de route va guider nos interventions dès maintenant et jusqu’en 2027. Ce schéma est issu d’une concertation très large de tous les acteurs sociaux. Depuis plus d’un an, nous avons en effet multiplié les rencontres et les échanges tant avec les élus qu’avec les professionnels du médico-social et les usagers pour élaborer un document qui soit au plus près des attentes des Gardoises et des Gardois. Des priorités sont clairement apparues. Je retiendrai, pour ma part, cette montée de l’isolement des personnes qui m’inquiète et ce besoin de proximité auquel nous devons répondre. De nombreuses pistes d’action ont émergé de ces échanges, que nous allons nous appliquer à mettre en œuvre. Quels sont les points forts à retenir ? Ils sont nombreux et vous pourrez en découvrir quelques-uns dans ce dossier. Notre priorité est évidemment d’offrir un accompagnement de qualité aux Gardoises et aux Gardois à toutes les étapes de leur vie et quelle que soit leur situation, grâce au Service public départemental des solidarités sociales, composé de travailleurs sociaux, de médecins et d’infirmiers, de sages-femmes, de puéricultrices, de psychologues… dans 50 lieux d’accueil de proximité. C’est aussi pour cela que je compte sur la mise en place rapide des « Maisons » du Conseil départemental, qui doivent rapprocher nos actions des usagers et faciliter un maillage efficace du territoire. La jeunesse est également une de mes priorités. Le nouveau Conseil départemental des jeunes va nous aider avec des propositions concrètes directement issues des collégiens gardois. Mais, avant tout, je suis très attachée à ce que chaque enfant confié à l’Aide sociale à l’enfance ait une prise en charge adaptée : des créations de places sont prévues à cet effet. Nous allons également apporter des solutions structurelles pour bien vieillir et prendre en charge la dépendance dans les conditions les plus adaptées, notamment à domicile, en inventant de nouveaux modes d’accueil comme l’habitat inclusif. Enfin, tout ce qui permet de « prévenir » les difficultés est valorisé et encouragé. 

Un seul Schéma pour répondre
à tous les
besoins sociaux

L’élaboration, pour la première fois dans le Gard, d’un Schéma départemental unique des solidarités sociales a été lancée dès l’année dernière, en tout début de mandat, pour une meilleure cohérence et une meilleure transversalité de l’action du Conseil départemental. Ce schéma a été construit à travers une large concertation des usagers, des élus, des communes, et de l’ensemble des acteurs intervenant dans les secteurs sociaux et médico-sociaux, afin de soutenir au mieux et au plus près de leurs attentes les Gardoises et les Gardois qui en ont besoin, avec une ambition inclusive.

Les grands axes de travail

Des priorités issues de la concertation ont été retenues en fonction des situations de chacun :

  • BIEN GRANDIR dans le Gard, à chaque âge au plus près des besoins des enfants
  • BIEN VIEILLIR dans le Gard, chez soi ou comme chez soi
  • BIEN VIVRE dans le Gard, être autonome par l’activité
  • L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE, un outil au service de l’emploi local
  • UN LOGEMENT décent accessible à tous
  • UN MEILLEUR ACCÈS AUX DROITS ET À LA SANTÉ pour tous.

Faciliter l’inclusion numérique

Avec le développement de l’e-administration, de plus en plus de procédures peuvent s’accomplir directement en ligne. Si cela permet de gagner en temps et en réactivité, cela nécessite aussi un accompagnement pour les publics moins familiarisés avec ce nouvel outil. Le Conseil départemental s’engage à lutter contre les exclusions numériques. L’inclusion numérique vise à rendre le numérique accessible à tous les publics afin de favoriser leur autonomie et leur insertion sociale, professionnelle, économique. Cela passe notamment par le recrutement de conseillers numériques, qui interviennent dans les structures du Conseil départemental. Ils sont chargés d’accompagner les publics en difficulté dans leur accès aux droits et leurs usages du numérique.

Une très large concertation

La concertation conduite dès fin 2021 a permis de dégager des priorités d’action et des objectifs pour les cinq ans à venir. Cette consultation des acteurs a duré plus de six mois et mobilisé pas moins de 3 000 Gardoises et Gardois. La plateforme numérique de concertation citoyenne, active entre le 7 février et le 30 avril 2022, a ainsi recueilli plus de 1 700 contributions et 120 propositions concrètes. 12 rencontres thématiques ont réuni 650 professionnels. 10 réunions de concertation territoriale se sont tenues – en présence de la Présidente et de ses 6 Vice-présidents intervenant dans l’action sociale – avec les maires, les présidents de Centres communaux ou intercommunaux d’action sociale (CCAS et CIAS) et les élus délégués au social, permettant à près de 150 communes de participer à la réflexion. La concertation s’est achevée par un forum réunissant plus de 350 professionnels le 7 juillet dernier au Pont du Gard.

Bien vieillir dans le Gard,
chez soi ou comme chez soi

L’augmentation de l’espérance de vie en bonne santé a conduit une nouvelle génération de retraités à vouloir continuer de s’impliquer dans la société : c’est un atout pour le Gard. Le Conseil départemental s’engage avec eux pour promouvoir une image positive de la vieillesse et valoriser la contribution sociale des aînés. Avec le Schéma unique des solidarités sociales, il s’agit de proposer des activités pour prévenir et retarder la perte d’autonomie, de proposer de nouveaux habitats, autour d’un projet de vie partagée, pour vieillir entouré mais toujours « chez soi » ou « comme chez soi ». Pour continuer de vivre à leur domicile malgré une autonomie altérée, les personnes âgées ont besoin de services qui les aident dans leur quotidien : le Conseil départemental favorisera leur évolution vers des pratiques coordonnées avec les autres intervenants, notamment pour un bon accès aux soins, aux aides techniques, et à l’aménagement de leurs logements. Il épaulera également les proches aidants, qui ont parfois besoin de relais.

« Aujourd’hui, les personnes aspirent à vieillir chez elles, ou “comme chez elles” dans des petits habitats collectifs. Nous allons créer 1 000 places supplémentaires et nos efforts se concentreront sur le développement d’une offre d’habitats inclusifs et le financement d’une “Aide à la vie partagée” dans la continuité des Maisons en Partage (200 places de plus prévues), initiées par le Conseil départemental il y a maintenant dix ans. »

 

Christophe Serre 1er Vice-président délégué à l’Autonomie des personnes âgées et handicapées

Bien grandirdans le Gard, à chaque âge au plus près des besoins des enfants

Le Conseil départemental place au cœur de sa politique publique de l’enfance et de la petite enfance l’intérêt supérieur de l’enfant, ses droits, et la continuité harmonieuse de son parcours de vie pour lui permettre de grandir dans de bonnes conditions. Les services de la Protection maternelle et infantile (PMI) sont des acteurs majeurs de prévention, qui contribuent à l’accessibilité des soins pour les populations et qui accompagnent les familles depuis la grossesse jusqu’à l’adolescence. Avec le Schéma unique des solidarités sociales, il s’agit d’agir le plus en amont possible pour repérer les vulnérabilités et les situations à risques au plus tôt, préparer la naissance, renforcer la prévention pour les enfants de 0 à 6 ans, développer le dépistage et la prise en charge précoce du handicap, promouvoir la santé sexuelle et prévenir les risques de décrochage des adolescents. Les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) se mobilisent pour protéger les enfants en danger ou en risque de danger, et pour cela l’offre d’accueil sera renforcée de façon à apporter une solution à chaque enfant.

« Les actions de prévention, dès les premières années de l’enfant, constituent un enjeu majeur de nos politiques. Elles contribuent à la santé des familles gardoises. Nous sommes résolument aux côtés des parents s’ils rencontrent des difficultés, et des enfants qui ont besoin de protection pour bien grandir. Nous les accompagnons dans leur parcours de vie, et cherchons à mettre en valeur la sanctuarisation de la prévention, qui doit demeurer notre priorité. »

 

Maryse Giannaccini Vice-présidente déléguée à la Protection de l’enfance, à la petite enfance et au soutien à la parentalité

Bien vivre dans le Gard
Être autonome par l’activité

Travailler à l’émancipation personnelle de chacune et de chacun est un des pivots de l’engagement que souhaite conduire le Conseil départemental. La lutte contre la très grande pauvreté est un axe décisif de son action dans le domaine des solidarités sociales. Bien vivre dans le Gard, c’est d’abord favoriser l’autonomie des personnes par l’activité au travers d’une approche profondément inclusive. C’est le sens de l’action déployée en direction des publics dont le Conseil départemental a la charge : personnes handicapées, bénéficiaires du revenu de solidarité active, jeunes adultes, enfants qui quittent l’Aide sociale à l’enfance, pour lesquels un accompagnement renforcé et différencié sera proposé ainsi que des activités promouvant la participation à la vie sociale et économique du Gard.
« L’insertion pour l’accès à l’emploi est l’affaire de tous. Entreprises, associations, partenaires institutionnels (Pôle Emploi, Région, Consulaires) doivent être mobilisés autour du Conseil départemental pour faire que l’insertion soit une chance pour les publics et les acteurs économiques du Gard. Dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma unique des solidarités sociales, nous porterons un effort intense pour que nos publics en insertion accèdent effectivement à l’emploi. »  

Rémi Nicolas Vice-président délégué à l’Insertion et à l’accès à l’emploi

L’Économie sociale et solidaire, un outil au service de l’emploi local

Source de richesses et d’emplois, l’Économie sociale et solidaire (ESS) est au service des citoyens, des usagers, des clients et de ses salariés. Le secteur de l’ESS est un levier pour l’innovation sociale. Avec ses acteurs gardois (associations, mutuelles, coopératives…), le Conseil départemental veut favoriser le développement d’une économie non délocalisable, dont la finalité est la satisfaction des besoins humains, particulièrement pour les personnes les plus fragiles et les plus en difficulté. C’est pourquoi le Conseil départemental a choisi de promouvoir l’ESS et de faciliter son développement sur l’ensemble des territoires. Dans le Gard, l’Économie sociale et solidaire représente près de 12 % de l’emploi salarié. Présente dans l’ensemble des secteurs d’activité, l’ESS est particulièrement engagée dans l’innovation et le développement durable (social, managérial et environnemental). Le Schéma unique des solidarités sociales prévoit d’ailleurs de renforcer cette économie productrice d’emplois non délocalisables, notamment en favorisant l’émergence des tiers lieux solidaires, ces espaces où le travail se mélange à d’autres aspects de la vie en collectif pour favoriser la création de lien social de proximité.
« En phase avec les problématiques contemporaines, l’Économie sociale et solidaire défend des modèles alternatifs d’entrepreneuriat, de consommation et de production. Elle s’efforce au quotidien de placer l’humain et les relations de bien-être entre les personnes au cœur de l’activité économique. Elle encourage des valeurs éthiques de gestion et une gouvernance démocratique et participative, principes pleinement partagés par le Conseil départemental. »  

Hélène Meunier Vice-présidente déléguée à l’Économie sociale et solidaire et à la Lecture publique

Un meilleur accèsaux droits et à la santé pour tous

Le Conseil départemental du Gard intervient de façon volontariste dans les quartiers prioritaires de la ville afin de leur offrir un même niveau de services et de prestations qu’ailleurs. L’engagement de la collectivité dans les contrats de ville se fait à travers une série d’actions priorisées ; celles-ci concernent la jeunesse, l’éducation à la citoyenneté, l’emploi, le logement, la lutte contre la fracture numérique et l’accès aux droits avec, en particulier, celui à la santé. Un effort particulier est fait à travers les subventions votées en faveur des associations qui œuvrent à la qualité de vie et assurent un lien social essentiel sur ces territoires. En matière de Politique de la ville, le levier d’action financière du Conseil départemental est le Fonds de développement social (FDS) : il permet chaque année de soutenir des centaines d’actions réalisées au service des quartiers prioritaires et de leurs habitants.

« Nos quartiers sont riches de talents, de jeunesse et d’énergie. Cela se traduit notamment par le nombre et la qualité du tissu associatif, dans les domaines culturels, sportifs, sociaux, économiques. Les initiatives, les événements, les occasions de faire le lien entre les habitantes et les habitants de ces territoires sont fréquents. Le Conseil départemental, à travers sa politique de la ville, contribue, facilite l’émergence, la réussite de ces projets, qui sont une chance pour le Gard. »

 

Amal Couvreur Vice-présidente déléguée à la Politique de la ville

Un logement décent accessible à tous

Le logement est un véritable enjeu dans le Gard. 59 % des Gardois sont éligibles au logement social. Par ailleurs, l’offre de logements adaptés est insuffisante et génère des délais d’attente trop longs, notamment pour les publics en difficulté. Le Conseil départemental du Gard, via son Schéma unique des solidarités sociales, souhaite donc faire émerger une offre adaptée aux besoins et financièrement accessible sur l’ensemble des territoires. Il s’agit d’assurer l’accompagnement social nécessaire pour permettre à chacun de trouver une solution adaptée à sa situation, mais aussi de susciter une nouvelle offre en lien avec les besoins identifiés. Enfin, face à l’urgence climatique et à la crise énergétique, il convient d’agir contre la précarité énergétique, en offrant des solutions pour la rénovation des logements existants. Face à tous ces besoins, le Conseil départemental a donc décidé la création d’une Agence départementale de l’habitat et du logement qui est un projet phare de ce début de mandat (cf. aussi rubrique Focus).

« Disposer d’un logement adapté à ses besoins et à ses ressources est un élément primordial et nécessaire à une insertion sociale satisfaisante. Pourtant il apparaît trop souvent que le logement constitue une source de problèmes, d’inquiétudes, d’obstacles, voire de rupture pour nos concitoyens gardois les plus démunis. C’est pourquoi notre engagement est d’apporter à chacune et à chacun une solution pour vivre, une dignité préservée et une chance pour faciliter l’insertion. »

  Christian Bastid Vice-président délégué à l’Habitat, au logement et au renouvellement urbain

témoignages

comment le Conseil départemental vous accompagnetil dans votre action de solidarité ?

Marie Piles, administratrice, et Chloé Tombois, coordinatrice, de la MIESS (Maison des initiatives en économie sociale et solidaire) du Gard

« Notre collectif rassemble 13 structures actives dans le domaine de l’Économie sociale et solidaire (ESS) qui animent ensemble un espace de mutualisation d’outils, de lieux ou encore de projets. Depuis plusieurs années maintenant, nous menons différentes actions de soutien aux porteurs de projets et de promotion de l’ESS sur le territoire. Le Conseil départemental nous accompagne, à la fois par une aide financière au fonctionnement de la structure, mais aussi par l’accueil de la MIESS à l’Espace Diderot, ou encore à travers des aides ciblées en fonction des projets. Cette année, nous avons lancé un nouveau partenariat pour un accueil des collégiens de 3e dans plusieurs structures de l’ESS et des services publics dans le cadre de leur stage de découverte et d’immersion. »
miess30.wixsite.com/site/la-miess-30

Corinne Costa, coordinatrice de l’Association des aidants d’Occitanie (Adao)

« Les proches aidants accompagnent un conjoint, un parent, un enfant, un ami touché par le handicap ou la maladie. Nous sommes tous des aidants potentiels. Avec comme principaux risques : l’isolement et l’oubli de soi. Le Conseil départemental s’est saisi de cette question, notamment en créant des coordinations réparties en 5 territoires. Cette dynamique a pour mission de réunir les acteurs professionnels pour créer des liens, favoriser l’émergence de projets en faveur des proches aidants et coconstruire ainsi la Journée nationale des proches aidants (le 6 octobre dernier). En partenariat avec la fondation I2ML, Adao intervient sur le territoire Grand Nîmes et Camargue Vidourle. Pour nous, la proximité est essentielle. Nos missions s’articulent autour de 4 axes : accompagner, soutenir, informer et faciliter. Cela va du suivi individuel aux ateliers collectifs pour comprendre le rôle, la place et les limites du proche aidant. Nous essayons de garder un côté convivial en valorisant la découverte d’activités bien-être pour prendre soin de soi. Adao et Mémoires Vives proposent la projection du documentaire
“Corps à cœur engagé” pour sensibiliser le grand public car nous sommes tous concernés. »
Facebook.com/adao.occitanie/

Vidéo de présentation sur Youtube

Jean-Marie Tassel, psychanalyste et président de l’association Aux 4 coins des mots, qui intervient dans les quartiers prioritaires de Nîmes

« En 2018, j’ai constaté le désert de la prise en compte du psychisme qui existait dans les quartiers. Avec deux confrères, nous avons créé une association pour accompagner les habitants de ces quartiers. Nous avons aussitôt été appuyés par le Conseil départemental et la Région. Nous commençons par des séances de groupe, où nous identifions les besoins individuels, qui peuvent être ensuite accompagnés sur une dizaine de séances. Nous suivons entre 50 et 70 foyers par an, avec pour premier objectif de créer un espace de parole et de rendre les habitants acteurs. Nous avons participé à un grand nombre de réunions pour créer un réseau et être identifiés comme des acteurs essentiels et complémentaires des autres dispositifs d’accompagnement. Nous disposons aujourd’hui d’un local, avec une permanence hebdomadaire et des séances sur rendez-vous toute la semaine. »
Aux 4 coins des mots, Résidence Le Baucis
2, rue des Amoureux, Nîmes
Sur rdv : 06 26 47 17 03
president@aux-4-coins-des-mots.fr

Nicolas Ferran, Directeur de La Clède
La Clède est une association qui accompagne les familles en difficulté dans de nombreux domaines, notamment le logement, sur le bassin alésien et le secteur de Quissac. « Notre association travaille depuis longtemps en partenariat avec le Conseil départemental sur la question du logement. Dès 1997, nous nous sommes inscrits dans l’accompagnement social lié au logement (ASLL) pour éviter que des familles se retrouvent à la rue. Les Centres médico-sociaux et les assistants sociaux orientent les familles en demande d’aide vers nous pour un accès ou un maintien dans leur logement. Le but est de garantir l’autonomie des familles. Nous constatons une précarisation croissante. Il y a plusieurs degrés d’action, de l’accès au logement à la prévention des expulsions. Les avantages du partenariat de longue date avec le Conseil départemental sont la proximité et le lien qui existent entre les acteurs de terrain, ce qui permet une vraie relation de confiance et un suivi global des familles. Toutes nos interventions passent d’abord par une phase de diagnostic avec les familles, pour identifier les besoins et les leviers d’action, tant sur le logement que sur la précarité énergétique. Avec toutefois un écueil majeur dans ce domaine : le vieillissement du parc locatif car il faut que les propriétaires soient prêts à entreprendre des travaux d’amélioration des logements. »
Alexia Astier (2e à gauche en noir), Coordinatrice et accompagnatrice socio-professionnelle des salariés en chantier d’insertion au Centre social intercommunal de Saint-Quentin-la-Poterie

« Nos chantiers travaillent autour de trois axes principaux dans le domaine de l’économie circulaire. D’une part, nous récupérons et réparons le matériel médical, tant en milieu hospitalier – comme au centre hospitalier de proximité d’Uzès ou dans les EHPAD du secteur – que chez des particuliers. L’idée étant de réutiliser au maximum toutes les pièces. Ensuite, avec un partenariat très fort avec le Sictomu (Syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères de la région d’Uzès), nous avons créé des composteurs collectifs que nous fabriquons nous-mêmes. Nous sommes également en train de mettre en place un système de collecte et de valorisation des déchets verts. Nous menons enfin une action de récupération des encombrants chez les particuliers pour leur offrir une seconde vie, notamment via un partenariat avec l’Association pour une recyclerie et ressourcerie de l’Uzège à Vallabrix. En parallèle, nous avons aussi un chantier d’insertion autour de l’éco-construction. Le Conseil départemental est un partenaire privilégié, avec 20 postes fléchés RSA financés par la collectivité, mais aussi un appui de réseau grâce aux équipes des services départementaux de l’insertion. »

Christelle Faucitano, Directrice du Foyer départemental de l’enfance (FDE) et du Centre départemental d’accueil des familles (CDAF)
« Le Foyer départemental de l’enfance, c’est un établissement public avec 3  sites dans le Gard et 220 professionnels mobilisés pour accompagner 200 enfants. Nos maîtres-mots sont adaptabilité, réactivité et urgence. En effet, nous assurons la prise en charge d’enfants et de jeunes âgés de 2 jours à 21 ans, 7 jours sur 7 et 24 h sur 24. Notre priorité est de répondre à l’urgence et de trouver rapidement des solutions de placement. Nos équipes sont très engagées et mobilisées et répondent toujours présent. Par exemple, cet été, en 15 jours, face à l’afflux d’enfants de moins de 3 ans, nous avons ouvert des places supplémentaires. Nous travaillons au quotidien avec les services du Conseil départemental, y compris sur les chantiers nationaux comme le plan Taquet, qui propose des actions concrètes en matière de protection accrue des enfants, ou encore le programme Pégase, pour améliorer la prise en charge santé des jeunes enfants bénéficiant d’une mesure de protection de l’enfance. »
Valérie Guardiola, Présidente du Foyer départemental de l’enfance, et du Centre départemental d’accueil des familles (CDAF), conseillère départementale du canton de Marguerittes
« La protection de l’enfance constitue une priorité absolue, que je défends grâce à ma triple casquette de présidente du FDE, du CDAF et d’élue départementale. Le FDE doit avant tout être un lieu d’écoute pour les enfants qui nous sont confiés. Face aux souffrances qu’ils ont endurées avant d’arriver chez nous, notre devoir est de veiller à leur santé, de leur offrir un accueil de qualité, sécurisant et épanouissant, dans le but de les aider à se reconstruire. »
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