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Islam Taïssoumov

Médiateur pour l’association HumaNîmes

« Dans les quartiers nîmois de Valdegour, Pissevin, Mas de Mingue et Chemin-bas d’Avignon, les jeunes sont persuadés qu’il n’y a rien à faire et rien de prévu pour eux… mais c’est faux. Il existe plein d’associations pour les aider, leur proposer des formations ou les accompagner dans la recherche d’un travail par exemple. En allant vers eux et en les écoutant, nous leur servons de guides vers les structures qui peuvent leur apporter une réponse », explique Islam Taïssoumov. À 24 ans, il est l’un des nouveaux médiateurs de terrain recrutés dans le cadre de l’opération Anim’médiation, portée par les associations HumaNîmes, Ufolep et Samuel Vincent. Tous les jours, de 13h à 20h, Islam, Ismaël et Yacine arpentent les rues des quartiers dits « sensibles », à la rencontre des jeunes désœuvrés, pour leur éviter de basculer dans la délinquance.

HumaNîmes,
une association essentielle

Islam a été recruté par l’association HumaNîmes. Créée en 2010, cette association installée au cœur du quartier de Valdegour est présidée par Ahmed El Hanbali. Elle a pour objectif de mener des actions sociales en faveur des jeunes et de leurs parents dans les quartiers dits sensibles. Elle accueille une quarantaine d’enfants par jour en soutien scolaire, organise des sorties culturelles pour les jeunes et des actions d’aide à la parentalité. Elle a bénéficié d’une subvention de 90 000 € du Conseil départemental pour mettre en place l’opération « Anim’médiation », 30 000 € étant également apportés par la Région Occitanie.

Ses dates

  • 1999 Naissance en Tchétchénie
  • 2009 Arrivée à Nîmes
  • 2016 Champion de France d’Arts martiaux mixtes (MMA)
  • 2023 Médiateur de terrain pour HumaNîmes
  • « Et ça se passe très bien. Notre avantage, c’est que nous connaissons les gens : on a grandi et on vit toujours dans ces quartiers. Cela nous donne la légitimité pour parler aux jeunes. Nous ne représentons aucune autorité, nous sommes seulement dans le dialogue, dans l’entraide », continue celui qui a également été médiateur dans les « bus à 1 € ». Le fait d’être un combattant professionnel de MMA (un art martial) et ex-champion de lutte, le sport officiel de son pays natal, la Tchétchénie, lui procure probablement une confiance supplémentaire. « Moi, j’ai eu de la chance. C’est le sport qui m’a évité de mal tourner. Traîner dans la rue ne m’a jamais intéressé : entre les entraînements, les compétitions et l’apprentissage du français, je n’ai jamais eu le temps de m’ennuyer ! »

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