ACCUEIL > portrait d’histoire > Gaston Doumergue Un Président de la République gardois et passionné de sport

Gaston Doumergue

(1863-1937)

Un Président de la République gardois et passionné de sport

Gaston Doumergue (1863-1937) fut Président de la République de 1924 à 1931.
C’est donc un Gardois qui inaugura les Jeux olympiques de Paris en 1924.

Retrouvez les histoires
de territoires sur

archives.gard.fr

Les Archives départementales du Gard présenteront une exposition sur le sport à partir de septembre 2024. Lors de cet événement, un espace sera consacré à Gaston Doumergue qui inaugura les JO de Paris en 1924. Les visiteurs pourront notamment apprécier des archives prêtées par Robert Soulier, collectionneur privé, qui consacre une partie de sa vie à rassembler des photographies, journaux, caricatures, correspondances, documents officiels, sur deux illustres personnages aigues-vivois, Gaston Doumergue et Émile Jamais. À la recherche constante d’un original ou de la pièce historique rare, Robert Soulier a pour ambition de faire découvrir ou redécouvrir Gaston Doumergue à travers la présentation d’une partie de sa collection à un large public gardois, notamment scolaire.
En parallèle de l’événement des Archives départementales du Gard, un hommage à l’ancien Président sera rendu au Sénat, lors des Journées européennes du patrimoine 2024.

Portrait officiel de Gaston Doumergue,
Président de la République française de 1924 à 1931.

Gaston Doumergue était un grand passionné de sport en général. Retrouvez ses actions dans ce domaine sur gardinfo.gard.fr

Né le 1er août 1863 à Aigues-Vives, dans une famille d’exploitants agricoles protestants et répu- blicains, Gaston Doumergue suit sa scolarité à l’école publique du village puis fréquente le lycée de Nîmes avant de terminer ses études de droit à Paris. Revenu à Nîmes, il s’inscrit au barreau de la Cour d’appel en 1885. Nommé juge en Indochine en 1890, grâce à l’appui d’Émile Jamais, alors député radical de la 2e circonscription du Gard, il revient en France à la mort de son père avant d’obtenir un poste de juge de paix à Alger en 1893.

L’ascension politique

Suite au décès d’Émile Jamais, Gaston Doumergue lui succède comme député de la 2e circonscription le 17 décembre 1893. Il entame alors une longue et brillante carrière politique. Réélu en 1898, son influence au sein
de la gauche grandit. Sa législature est notamment marquée par son engagement en faveur de Dreyfus. Il est réélu député pour la 3e fois le 27 avril 1902.
Deux mois plus tard, le 7 juin, Émile Combes le nomme ministre des Colonies. Il enchaîne ensuite les portefeuilles ministériels : Commerce, Industrie et Travail, Instruction publique… Il milite également en faveur de la laïcité dans les écoles et fait voter la loi sur la fréquentation scolaire.
Élu sénateur dès le 1er tour le 6 mars 1910 à la suite de Frédéric Desmons récemment décédé, il est réélu en 1912 contre Crémieux. Il prend le portefeuille des Affaires étrangères en 1913 au moment où les relations internationales s’enveniment. Il démis-sionne le 26 avril 1914 avant d’être à nouveau nommé à la tête de ce ministère après la déclaration de guerre du 2 août 1914. Il harmonise les relations entre les nations alliées.

Président de la République

Revenu au Sénat en mars 1918, il consacre son action à l’effort de guerre. Réélu sénateur du Gard en 1921, il prend la tête de cette institution le 19 janvier 1924. Lorsque Millerand démissionne après la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives, Gaston Doumergue, encouragé par ses amis politiques, se présente et devient Président de la République le 13 juin 1924. Homme de gauche, il réussit alors à instaurer une politique d’ouverture dans un contexte de crises répétées.
Il réserve sa première visite officielle au département du Gard,
le 12 octobre 1924.
Doumergue refusant de se représenter à la fin de son mandat, Paul Doumer lui succède en 1931. Rappelé au gouvernement comme Président du Conseil pour apaiser les tensions après de graves dissidences politico-financières en février 1934, il ne parvient pas à concilier toutes les opinions divergentes et finit par démissionner le 8 novembre 1934, se retirant en Haute-Garonne.

Les JO de 1924 à Paris avec Gaston Doumergue

Les Jeux olympiques d’été de 1924 nommés « Jeux de la VIIIe olympiade », sont la 7e édition des Jeux olympiques modernes. Il s’agit de leur première édition sous l’appellation des « Jeux olympiques d’été ». Les Jeux olympiques d’hiver se déroulent également en France pour la première fois la même année à Chamonix-Mont-Blanc. Le choix de la capitale française ne fait cependant pas l’unanimité auprès des membres du Comité international olympique (CIO). Pierre de Coubertin finit par imposer Paris pour la 2e fois après les JO de 1900. La France refuse toutefois la participation de l’Allemagne sans que le CIO ne puisse s’y opposer.
Les Jeux de Paris ont marqué un début de médiatisation en tant qu’événement international majeur, même si l’engouement populaire reste très timide. Le nombre des Comités nationaux olympiques participants passe de 29 à 44, tandis que la popularité des Jeux est confirmée par la présence de 1 000 journalistes venus couvrir l’événement. C’est d’ailleurs la première diffusion des Jeux sur la TSF, radio de l’époque. Ces Jeux ont intronisé pour la première fois le rituel de la cérémonie de clôture avec la levée des trois drapeaux, celui du CIO, celui du pays hôte et celui de la prochaine nation qui accueillera les Jeux. 44 équipes sont représentées avec 3 089 athlètes (135 femmes et 2 954 hommes) qui s’affrontent au cours de 126 épreuves entre le 4 mai et le 27 juillet 1924 devant 625 000 spectateurs. Le premier village olympique hébergeant les athlètes voit le jour. Il est constitué d’un ensemble de cabanes en bois. Gaston Doumergue, nouvellement élu Président de la République ouvre officiellement les Jeux au stade de Colombes, spécialement construit pour l’occasion et financé par le Racing-Club de France, devant 60 000 spectateurs.

Sources : Archives départementales du Gard et fonds documentaire privé de Robert Soulier

13 octobre 1927. Palais de l’Élysée. Paris. Gaston Doumergue, Président de la République, reçoit les vainqueurs de la Coupe Davis. À gauche du Président : Henry Cochet, René Lacoste.
À droite : Jean Borotra et Jacques Brugnon. Derrière, de gauche à droite : Gaston Vidal, membre du Comité national des sports et du Comité olympique ; Henry Pathé, Président de la Chambre des députés ; Henry Albert Canet, Président de la Fédération française de tennis ; Émile Lesieur, Président du Stade français –
Prêt issu du fonds documentaire privé de Robert Soulier.

Share This