1. Accueil
  2.  5 
  3. Métier
  4.  5 Florence Durville, Paysagiste

Florence Durville

Paysagiste au Conseil départemental, elle travaille sur le projet de réhabilitation du parc Meynier de Salinelles à Nîmes

 

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Florence Durville n’a jamais souhaité autre chose que travailler à l’extérieur, en lien avec la nature. « J’ai grandi en Normandie donc j’ai démarré avec un brevet de technicien agricole puis j’ai poursuivi par un BTSA (Brevet de technicien supérieur agricole) en Île-de-France. J’ai eu la chance d’avoir Gilles Clément* comme professeur, il m’a donné envie de me tourner vers la conception paysagère. »

Agents de valorisation écologique-emag-de-gard
A

u fil de sa formation et de ses nombreux stages en entreprise, Florence Durville se passionne pour ce métier. « Comme j’aimais le dessin, j’ai également travaillé en bureau d’études, j’ai donc eu l’occasion de découvrir les prémices de la conception paysagère. » Elle reprend même ses études à l’École supérieure des Jardins de Paris. Son diplôme en poche, elle s’installe à Saint-Raphaël, où elle travaille pour un bureau d’études spécialisé dans les aménagements paysagers autour des routes et autoroutes de la Côte d’Azur. Elle s’installe quelques années plus tard à Nîmes, où vivaient déjà ses grands-parents, et ouvre son propre cabinet qu’elle gardera pendant 10 ans. Elle y partage ses compétences avec les particuliers, notamment sur l’aménagement de jardins, mais aussi avec des collectivités puisqu’elle participe à de nombreux travaux autour des routes gardoises.
En 2000, elle rejoint le Conseil départemental, et plus particulièrement la Direction des routes. « L’expérience acquise m’a permis de participer à de nombreux projets, en particulier lors de la création de giratoires. » Florence Durville a suivi plusieurs projets : giratoires, aménagements des abords routiers, mais aussi plan vélo et développement des voies vertes, avec une implication sans borne et un attachement à la plantation d’arbres d’essences locales.
C’est à elle qu’a été confié le volet paysager du parc Meynier de Salinelles, en plein cœur de Nîmes. Ce parc, propriété du Conseil départemental, était fermé depuis 10 ans. L’objectif : le rouvrir à la population pour en faire un poumon vert en milieu urbain. « L’idée c’est vraiment que la population dans son ensemble se réapproprie cet espace, les habitants du quartier, bien sûr, mais plus largement l’ensemble des Nîmois et des Gardois. » Le projet, inspiré en partie par les habitants du quartier, met en avant le respect du lieu d’origine. « C’est un petit espace de 7 400 m2, nous l’avons vraiment pensé comme un jardin particulier, où chacun pourra se sentir chez lui. »
Différents espaces ont ainsi été conçus, au gré des allées : un théâtre de verdure pour de petits spectacles, un espace plus ludique (jeux, pétanque…), un cheminement pour présenter des expositions en extérieur et une grotte-fontaine, pour un îlot d’ombre et de fraîcheur. « Ce chantier est transversal à plusieurs services départementaux : la logistique, les routes, les espaces verts… Il nous a pris près de 18 mois, mais je pense que le public appréciera et la nature aussi », souligne Florence Durville.
En effet, à chaque étape, le projet a été pensé de façon durable : économies d’eau, essences méditerranéennes, matériaux en bois, fer et pierre pour le respect du style architectural du XIXe siècle et travaux confiés à des entreprises locales. Le résultat sera visible prochainement, la réouverture du parc étant programmée dès l’été 2024.

* Gilles Clément, paysagiste, s’est fait connaître du grand public en 1999 lors de l’exposition Le jardin planétaire à La Villette. Il est à l’origine de plusieurs concepts dont celui du « faire le plus possible avec
le moins possible ».

Share This