ACCUEIL > portrait d’histoire > FRANÇOIS GUIZOT FONDATEUR DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
En classe !
La nouvelle exposition à découvrir aux Archives,
départementales du Gard
Retrouvez les histoires
de territoires sur
Les Archives départementales du Gard
365 rue du Forez à Nîmes. Ouvertes du lundi au vendredi de 8h30 à 17h hors jours fériés. Entrée libre.
En classe !
La nouvelle exposition à découvrir aux Archives départementales du Gard
La nouvelle exposition « En Classe ! » retrace, à travers de nombreux documents, les spécificités de l’enseignement primaire dans le Gard, de l’Ancien Régime aux maisons d’école.
L’exposition « En classe ! » revient également sur la formation des « hussards noirs »* de la République au sein des écoles normales de Nîmes et plonge le visiteur au cœur d’une salle de classe sous la IIIe République à travers le mobilier, le contenu pédagogique des leçons ou encore la préparation au certificat d’études, diplôme d’excellence tant attendu que redouté.
Les documents présentés évoquent aussi les périodes difficiles traversées par les écoliers gardois pendant la Grande Guerre ou sous l’Occupation.
Enfin, le récit de l’école primaire s’inscrit dans l’histoire immédiate et rejoint les interrogations actuelles avec la remise en question des programmes et des méthodes pédagogiques depuis la fin des années 1960.
L’exposition est visible aux Archives départementales du Gard jusqu’au 31 mai 2024. Entrée libre.
* Surnom donné aux instituteurs publics sous la IIIe République après le vote de la loi de séparation des Églises et de l’État, le 9 décembre 1905
De nombreux élus, dont la Présidente Françoise Laurent-Perrigot et Patrick Malavieille, Vice-président délégué à la Culture, au patrimoine, à l’éducation artistique, ont assisté au vernissage de l’exposition le 18 septembre.
Portrait de François Guizot. Fin XIXe siècle. Archives départementales du Gard
François Guizot
fondateur de l’enseignement primaire
L’exposition présentée aux Archives départementales du Gard jusqu’en mai prochain nous apprend également qu’un Gardois fut ministre de l’Instruction publique (équivalent de notre Éducation nationale) : François Guizot.
Su XVIIIe François Guizot né à Nîmes en 1787 devient ministre de l’Instruction publique en 1832. Il est surtout connu pour sa loi du 28 juin 1833, dite « loi Guizot » qui marque un tournant en structurant pour la première fois l’organisation des écoles primaires publiques en France. Elle vise à instaurer l’école communale : chaque commune doit financer une école de garçons et entretenir un instituteur.
La loi Guizot
La loi Guizot du 28 juin 1833 se compose de 25 articles. Texte majeur de la Monarchie de Juillet, elle vise à organiser l’école primaire publique. Les trois premiers articles de la loi fixent successivement le programme de l’instruction primaire élémentaire, la consultation des pères de famille concernant l’enseignement de l’instruction religieuse à leurs enfants et le statut des instituteurs.
Concernant le programme dispensé en élémentaire, on note principalement l’instruction morale et religieuse, la lecture et l’écriture. L’apprentissage du calcul, de l’histoire et de la géographie concerne plutôt l’enseignement primaire supérieur.
L’école devient gratuite pour les indigents dans un souci d’ordre social. Les instituteurs doivent quant à eux être âgés d’au moins 18 ans et être détenteurs d’un brevet de capacité et d’un certificat de moralité pour enseigner.
Enfin, la loi oblige chaque commune de plus de 500 habitants à disposer d’une école primaire de garçons tandis qu’une école normale d’instituteurs doit être créée dans chaque département.
Sources : Archives départementales du Gard
Sport à l’école
Parmi les différentes disciplines enseignées au quotidien, signalons la pratique sportive, qui devient obligatoire à l’école dès 1869.
Et si à l’époque on l’appelle plutôt « gymnastique » qu’éducation physique et sportive, son instauration à l’école primaire date donc d’avant la loi Ferry, rendant la scolarisation obligatoire, preuve que le sport et l’école ont toujours eu des liens indissociables et que l’adage « Un esprit sain dans un corps sain » n’a pas pris une ride depuis l’Antiquité où le poète latin Juvénal l’exprimait dans la dixième de ses seize satires (écrites entre 90 et 127 après J.-C.).
Leçon de gymnastique – Classes primaires au Lycée de jeunes filles de Nîmes 1907 – Archives départementales du Gard