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Anselm Kiefer

Lorsqu’il s’installe à Barjac, Anselm Kiefer, âgé de 45 ans, est déjà un artiste de renommée internationale. Il a représenté l’Allemagne à la Biennale de Venise en 1980.
Entre 1987 et 1989, il a fait connaître son travail à travers les États-Unis grâce à une série d’expositions à l’Art Institute de Chicago, au Philadelphia Museum of Art, au Museum of Contemporary Art de Los Angeles et au Museum of Modern Art à New York.

Né en 1945 à Donaueschingen en Allemagne, Anselm Kiefer est l’un des artistes contemporains les plus polyvalents. Son art comprend la peinture, la sculpture, la photographie, la gravure sur bois, la création de livres, l’installation et l’architecture. Ses œuvres sont imprégnées de références littéraires et de matériaux symboliques tels que la paille, le plomb, les plantes, les cheveux, le sable et les cendres.
Ses premières œuvres se sont confrontées à l’histoire du IIIe Reich et ont abordé dans un travail de mémoire l’identité allemande d’après-guerre afin de rompre le silence imposé sur le passé récent.
Kiefer découvre La Ribaute, le site de son atelier à Barjac, grâce à Jack Lang alors Ministre de la Culture, qui lui a transmis une liste de sites industriels à vendre. Immédiatement séduit par l’ancienne magnanerie,
il s’y installe en 1992 pour en faire un lieu de vie et de création.
Au fil des années, il transforme le site en un réseau complexe de chemins, de pavillons, de tunnels et d’espaces souterrains. Grâce à l’inspiration que lui procure la clarté du ciel étoilé de Barjac, l’astronomie et les cosmogonies de différentes cultures ont constitué de nouvelles thématiques dans son œuvre.

Eschaton – Anselm Kiefer Foundation

Sur réservation (via le site internet de la fondation), et accompagné d’un guide, il est possible
de visiter la fondation.
La Ribaute, quartier de Montferré à Barjac
eschaton-foundation.com

« Barjac n’est pas seulement une enceinte, un espace d’exposition, un environnement de travail ou un laboratoire. C’est de son sol que j’ai pu extraire la plupart de mes matériaux de travail. Ce que vous voyez à La Ribaute est l’unité d’un tout, où les éléments sont liés entre eux, se complétant, s’opposant, s’éloignant les uns des autres pour mieux se retrouver. Ils se ramifient, formant des réseaux, non seulement grâce aux passerelles et aux tunnels, mais aussi en raison de leurs relations internes. Vous allez parcourir des couloirs souterrains et leurs ramifications, où vous risquerez de vous perdre. Mais n’est-ce pas en se perdant que l’on accède à une vision plus large du monde ? » – Anselm Kiefer

Aujourd’hui La Ribaute se compose de plus de 70 espaces d’art, dont un grand amphithéâtre, des serres, des cryptes et des pavillons qui accueillent ses tableaux, sculptures et installations. Le domaine de La Ribaute constitue « l’épicentre » du travail créatif d’Anselm Kiefer, où il a réalisé une grande partie de son œuvre. Fin 2020, grâce à une donation de l’artiste, la Fondation Eschaton reçoit La Ribaute avec pour mission de préserver cet ensemble unique, de le transmettre aux générations futures et de le rendre accessible aux visiteurs. Depuis mai 2022, l’ancienne résidence-atelier d’Anselm Kiefer à Barjac est occasionnellement ouverte au public.
Son atelier se trouve aujourd’hui en région parisienne, mais il reste très attaché à La Ribaute. Cet attachement est perceptible dans le film ANSELM – Le bruit du temps de Wim Wenders sorti en octobre 2023 dont une partie des scènes sont filmées à Barjac.

« Wer jetzt kein Haus hat, baut sich keines mehr »
2018-2022

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