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Albert André
un peintre bagnolais
Homme discret, modeste et généreux, le peintre post-impressionniste Albert André
(1859-1954), a marqué la vie culturelle de Bagnols-sur-Cèze en devenant le conservateur
et le bienfaiteur du musée qui porte aujourd’hui son nom.

Les Archives départementales du Gard sont un service du Conseil départemental permettant la préservation du patrimoine d’archives gardoises. Les Archives accueillent régulièrement le public scolaire et sont également accessibles au grand public.
Ouvert les lundis de 8h30 à 12h45 et les mardis, mercredis, jeudis et vendredis de 8h30 à 17h.
les Archives départementales
et la Conservation départementale ont consacré une très belle exposition au peintre Albert André durant l’hiver 2019/2020, à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance. Des œuvres de jeunesse à l’affirmation d’un style propre, la rétrospective a retracé la carrière artistique de ce peintre d’origine lyonnaise entre les années 1890 juste après son arrivée à Paris et les dernières œuvres réalisées 50 ans plus tard dans sa maison de Laudun-L’Ardoise. En illustrant les 20 années d’amitié partagées entre l’artiste et le grand maître impressionniste, la manifestation s’est inscrite dans le cadre de la célébration du centenaire de Pierre-Auguste Renoir. Cette amitié est de nouveau célébrée grâce à l’exposition en cours « De Renoir à van Dongen » au Musée Albert-André de Bagnols-sur-Cèze et au Musée laïque d’art sacré de Pont-Saint-Esprit (cf. p. 23)

Le musée Albert André
Albert André, devenu conservateur en 1917, a fait du musée encyclopédique de Bagnols-sur-Cèze l’un des premiers musées d’art moderne de province, pris rapidement pour modèle par Grenoble et Saint-Tropez. Qualifié de « musée de l’amitié », la collection de ce musée s’enrichit grâce aux dons réalisés par les amis peintres du conservateur. Les maîtres Auguste Renoir et Claude Monet lui apportent le soutien attendu tout comme d’autres artistes de sa génération : Georges d’Espagnat, Louis Valtat, Jean Puy…
Albert André a des racines languedociennes par son père, fabricant de chapeaux de soie, qui possède des vignes et une propriété à Laudun. Il y séjourne plus tard avec la peintre Marguerite Cornillac, dite Maleck, qu’il épouse en 1905.
D’abord dessinateur pour la manufacture familiale, il part à Paris en 1889. Il débute des études de dessin à l’académie Julian où il rencontre toute la génération succédant aux impressionnistes et il lie des amitiés solides avec Paul Ranson, Henri Bataille, Louis Valtat et Georges Espagnat. Paul Durand-Ruel et Auguste Renoir le repèrent au Salon des Indépendants de 1894. C’est le début d’une longue et indéfectible amitié avec ce dernier.
Son activité créatrice touche à des domaines aussi divers que l’illustration, l’écriture, la création de décors de théâtre. Il côtoie assidûment les milieux artistiques et intellectuels contemporains.
Démobilisé en 1917, Albert André accepte le poste de conservateur du musée de Bagnols-sur-Cèze. Son amitié avec le maire de la ville, favorise grandement l’essor du musée. Lors de l’incendie qui ravage le musée en 1923, les nombreux amis impressionnistes d’Albert André, dont Renoir, se mobilisent pour remplacer les tableaux détruits, preuve du lien qui existe entre les deux artistes.
