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S’adapter au changement climatique pour préserver la ressource en eau

Le Conseil départemental s’engage depuis de nombreuses années en matière d’environnement, notamment dans le domaine de l’eau. En effet, cette précieuse ressource est à la fois source de vie, indispensable à l’agriculture, mais peut aussi se révéler dévastatrice lors des fameux épisodes cévenols. Prévoir demeure donc la priorité pour s’adapter au changement climatique.

3 questions à Françoise Laurent-Perrigot, Présidente du Conseil départemental du Gard
Face à la place importante de l’agriculture dans notre département, comment le Conseil départemental accompagne-t-il les agriculteurs gardois ?
Dans le contexte difficile que traversent nos agriculteurs, il est d’abord indispensable de fédérer l’ensemble des acteurs du secteur. Les agriculteurs sont les acteurs centraux de la politique alimentaire territoriale, nous avons besoin d’eux pour nous nourrir et entretenir notre territoire. C’est pourquoi le Conseil départemental doit les accompagner.
Nous avons ainsi débloqué 600 000 € en 2023 pour venir en aide aux agriculteurs sinistrés par les catastrophes climatiques (gel, sécheresse…).
Et le budget 2024 prévoit 1,2 M€ en faveur du développement d’une agriculture durable pour une alimentation de qualité.
Nous défendons également une alimentation locale et de qualité dans
les cantines de nos collèges. C’est pour cela que nous avons créé l’Unité de conditionnement de légumes à destination de 26 collèges gardois, pour faciliter les circuits courts. Coordinateur d’un groupement de commandes de denrées alimentaires, le Conseil départemental se réjouit que le Mas des agriculteurs
ait pu se positionner et être retenu pour fournir cette UCL, ce qui favorise
l’achat local.
La transmission, la reprise d’exploitations et l’installation sont aussi au cœur des préoccupations du monde agricole. C’est pourquoi nous participons à des opérations d’aide à l’installation avec la SCIC* « Vignobles associés ». De la même manière, nous avons créé avec la Chambre d’agriculture et la SAFER Occitanie la SCIC « ECOTERRE » qui sanctuarise le foncier agricole et favorise l’installation et les nouveaux projets agricoles.

* Société coopérative d’intérêt collectif

La préservation et la gestion de la ressource en eau sont des enjeux actuels qui nous concernent tous.

Pourquoi le Conseil départemental a-t-il engagé sa démarche eau et climat ?
En tant qu’élus gardois, nous sommes particulièrement sensibles à l’environnement et à l’aménagement du territoire. Nous constatons tous les jours l’impact du changement climatique. Le Gard est particulièrement concerné par des phénomènes extrêmes comme la sécheresse ou les épisodes cévenols qui sont malheureusement de plus en plus fréquents. Nous ne pouvions pas rester inactifs. Nous avons donc initié cette réflexion avec l’ensemble des acteurs, pour préserver la ressource en eau, ressource indispensable à la vie.
Comment cette démarche se traduit-elle pour la collectivité ?
Comme pour beaucoup de nos actions, nous avons souhaité une large concertation, avec tous les acteurs concernés : institutions, collectivités, usagers, professionnels. Une série de réunions territoriales a donc eu lieu au printemps dernier, pour recueillir l’avis de tous et dégager des pistes d’action concrètes.
Grâce à ce diagnostic individualisé sur chaque zone géographique identifiée au préalable (Cévennes, Garrigues et plaines, Ceinture rhodanienne et Camargue), nous avons pu prendre conscience que les difficultés n’étaient pas les mêmes partout, même si des problématiques sont communes à l’ensemble du Gard. Je pense par exemple à nos agriculteurs, qui sont en première ligne en cas de sécheresse ou d’inondations. Lors de ces évènements climatiques ciblés nous répondons présents. Nous nous engageons également en matière de sécurité dans deux domaines : avec une aide de plus de 50 M€ par an au Service départemental d’incendie et de secours et, au titre de la solidarité territoriale avec la gestion, en lieu et place des communauté de communes, de nos 5 barrages écréteurs de crues.
Qu’attendez-vous pour la suite ?
Nous agirons dans le cadre de nos compétences et en fonction de nos possibilités financières, en lien avec les autres collectivités car la préservation et la gestion de la ressource en eau sont des enjeux actuels qui nous concernent tous. L’emblématique Pont du Gard, qui fait la notoriété de notre département bien au-delà de nos frontières n’est-il pas le premier exemple de l’action humaine pour approvisionner les Gardoises et les Gardois en eau depuis l’Antiquité ? Nous nous devons de faire en sorte de suivre leur exemple pour aujourd’hui et surtout pour demain.

La Démarche « Eau & Climat  »

La vulnérabilité du Gard aux événements climatiques extrêmes ainsi que les déficits chroniques observés sur la ressource en eau ont conduit le Conseil départemental du Gard à lancer une démarche volontariste et innovante : la démarche « Eau & Climat ».

Dans un contexte de changement climatique qui s’accélère, la définition d’une stratégie globale et concertée de la gestion de la ressource en eau dans le département est primordiale. Ainsi, un diagnostic du territoire a été établi afin d’évaluer l’état actuel de la ressource en eau, de comprendre les impacts du changement climatique et d’anticiper les besoins futurs. Ce diagnostic a permis de poser les bases d’un dialogue qui se poursuivra à travers un ensemble de rencontres et d’ateliers de concertation, dans le but de construire une vision territoriale partagée d’adaptation au changement climatique. La première phase d’animation et de concertation — où élus, associations et citoyens ont participé — a eu lieu en juin 2024. La concertation auprès du public s’est poursuivie en ligne via un questionnaire. Les données extraites de ces deux étapes serviront à enrichir le diagnostic de l’étude Eau & Climat tout en s’appuyant sur les enjeux spécifiques des territoires, en prenant en compte leurs particularités sociales, culturelles et économiques. En cet automne 2024, une 2e session d’ateliers est en cours, ouverte à tous, pour consolider les pistes d’actions.

Bérengère Noguier
Vice-présidente du Conseil départemental déléguée à la Transition écologique et à la biodiversité

« Cette démarche ambitieuse a pour objectif principal de bâtir une stratégie d’adaptation et de gestion de la ressource en eau face au changement climatique. Basée sur l’acquisition et le partage de connaissances, elle mènera l’ensemble des acteurs de l’eau à construire une trajectoire d’adaptation au changement climatique répondant aux principes suivants :
• Intégrer les enjeux climatiques pour un aménagement résilient des territoires.
• Garantir un accès à l’eau sécurisé, notamment en période estivale, tout en protégeant les milieux aquatiques.
• Développer des activités économiques durables adaptées aux nouvelles conditions climatiques.
• Maintenir une qualité environnementale, source d’attractivité de notre territoire.
L’objectif est d’anticiper pour ne pas subir. »

L’eau dans le Gard

Entre l’eau et le territoire se joue souvent une histoire passionnelle. Les Gardoises et les Gardois aiment les bienfaits de l’eau autant qu’ils craignent ses débordements. Il faut dire que c’est une histoire vieille de plusieurs millénaires.

Pas moins de 8 rivières et fleuves sillonnent le Gard, sans oublier une partie de la côte méditerranéenne. L’eau a donc façonné les paysages gardois de multiples manières. Les humains ont très tôt cherché à maîtriser cet élément indispensable au développement de la vie, Parfois avec succès, comme le fameux aqueduc du Pont du Gard, qui transporte l’eau de la source d’Eure à Uzès jusqu’au centre de Nîmes dès l’époque romaine. Le Conseil départemental accompagne aujourd’hui au quotidien les communes gardoises dans la sécurisation de leurs réseaux d’eau et d’assainissement pour préserver cette ressource inestimable. Les ravages des inondations ont durablement marqué l’histoire gardoise, conduisant les pouvoirs publics à investir dans des équipements de sécurité comme la digue d’Anduze, par exemple, mais aussi à mettre en œuvre des dispositifs d’alerte pour les habitants.
Avec le réchauffement climatique, ces enjeux sont plus que jamais d’actualité, la démarche Eau & Climat s’inscrit donc dans l’avenir.

ZOOM SUR

Le travail de mémoire

Les Archives départementales du Gard ont réalisé 2 expositions itinérantes sur la thématique de l’eau et du climat, qui peuvent être mises à disposition des collectivités et bénéficier d’une médiation.
« Au fil de l’eau » retrace l’histoire de l’élément sur notre territoire, identifié par la présence du célèbre aqueduc et par de très nombreux ponts à l’architecture remarquable. Toute une partie revient sur les tragiques inondations vécues dans le Gard au fil des siècles. Elle est visible jusqu’au 10 décembre 2024 à la médiathèque Simone-Veil de Marguerittes.
« Pour une histoire du climat » raconte pour sa part l’évolution du climat dans le département à travers des épisodes climatiques qui ont marqué l’histoire.

Rendez-vous sur archives.gard.fr(rubrique transmettre/les expositions proposées) pour en savoir plus.
Patrick Malavieille
Vice-président du Conseil départemental délégué
à la Culture, au patrimoine, à l’éducation artistique et Président de l’Établissement public de coopération culturelle du Pont du Gard

« Le Pont du Gard est devenu le symbole de notre département. Il nous rappelle l’ingéniosité humaine pour maîtriser la nature. Mais ses 2 000 ans d’existence nous incitent aussi à l’humilité et nous enseignent qu’au final, personne ne peut totalement dompter la force de l’eau. »

Prévenir les inondations

Des actions de sécurisation conduites depuis 20 ans

Pour faire face aux inondations successives dans le territoire et ainsi protéger les populations, le Conseil départemental a pris des mesures concertées avec les services de l’État, la Région et les acteurs de chacun des territoires concernés dès 2003, avec la mise en place de trois Programmes d’actions de prévention des inondations (PAPI) pluriannuels.
Ces derniers ont notamment permis de réaliser de nombreux travaux de sécurisation : digues, bassins de rétention, aménagements hydrauliques des cadereaux souterrains de la route d’Uzès à Nîmes grâce à un tunnelier.
Entre autres exemples, on signalera que près de 6 M€ ont été votés en 2023 pour financer des actions de réduction de vulnérabilité des personnes et de leurs biens, mais surtout de sécurisation des systèmes d’endiguement avec par exemple les digues de second rang d’Aimargues et de Gallargues-le-Montueux ou le confortement de la digue de second rang de Saint-Laurent-d’Aigouze.

Noé : l’observatoire du risque inondation

• 46 conseillers départementaux jeunes, avec un binôme paritaire par canton, désignés parmi les élèves les mieux élus dans chaque établissement (23 filles, 23 garçons).
Anticiper, se préparer et agir : les trois phases de la gestion du risque inondation expliquées et illustrées en un seul site. Ce dernier poursuit 3 objectifs principaux :
• Mesurer l’état du risque sur le territoire et son évolution au cours du temps.
• Suivre et évaluer les politiques publiques de prévention et de protection du risque inondation.
• Informer et sensibiliser le public dans ce domaine.
Noé se veut donc d’une part un outil de connaissance et d’évaluation et d’autre part un moyen de communication et de sensibilisation.
Infos :
noe.gard.fr

Pour les pompiers gardois

Premier financeur du Service départemental d’incendie et de secours du Gard (SDIS 30), le Conseil départemental abonde le budget des pompiers gardois de près de 54 M€ en 2024. Cette aide est formalisée par une convention pluriannuelle, qui a été renouvelée pour 5 ans en 2023. Celle-ci prévoit par exemple le recrutement de 10 sapeurs-pompiers professionnels d’ici 2027 ou encore une aide pour l’achat de véhicules et d’équipements techniques, plafonnée à 2,5 M€. Et, bien sûr, le Conseil départemental veille à conserver une bonne répartition des secours avec un investissement de 18 M€ sur 5 ans pour la construction, la rénovation et l’entretien des centres de secours gardois.

Alexandre Pissas, Conseiller départemental du Canton de Bagnols-sur-Cèze et Président du SDIS.

Présentation du site Eau & Climat

Mis en ligne en juin dernier, le site eauclimat.gard.fr permet de faire connaître la démarche depuis sa genèse, présente chacune des étapes de la concertation, le diagnostic et les problématiques par territoire (Camargue ; Garrigues et Plaines ; Ceinture rhodanienne ; Cévennes), expose la méthode de restitution des contributions prévue à l’horizon 2025… Et incite les internautes à enrichir l’état des lieux mais aussi leurs propres connaissances (via notamment des quiz).

Des travaux d’aménagement
et de préservation

Le barrage de Sainte-Cécile-d’Andorge est l’un des cinq barrages gérés par le Conseil départemental du Gard.

Le Conseil départemental est un interlocuteur incontournable dans la gestion de la ressource en eau, notamment parce qu’il est gestionnaire de cinq barrages dans le Gard : Sénéchas sur la Cèze, Sainte-Cécile- d’Andorge sur le Gardon d’Alès, Conqueyrac, Ceyrac et La Rouvière sur le bassin du Vidourle. Ces barrages départementaux ont une vocation principale d’écrêtement des crues. Depuis avril 2007, la gestion des barrages est assurée en régie directe par le Conseil départemental. Il assure l’exploitation et la maintenance, en période normale et en situation de crue, dans le respect des exigences réglementaires spécifiques. Chaque barrage dispose d’un Plan de prévention des inondations (PPI), qui fixe les seuils et les règles à suivre en cas de montée des eaux.

L’aide aux communes
Un partenariat, noué avec l’Agence de l’eau en 2022, permet d’aider les collectivités dans leurs travaux concernant les économies d’eau (fuites…), la protection des aires d’alimentation des captages et l’amélioration du fonctionnement des ouvrages d’assainissement, notamment les stations d’épuration. Ce partenariat prévoit un montant total de travaux de 330 M€ hors taxes sur 6 ans, avec une part du Conseil départemental qui s’élève à près de 54 M€ (soit près de 9 M€ d’aides par an). Au titre de la solidarité territoriale, notamment via les contrats territoriaux, le Conseil départemental soutient les remises à niveau des réseaux d’eau potable et d’assainissement en zone de revitalisation rurale (156 communes dans le Gard). Il contribue également à la préservation et à la restauration des cours d’eau, des zones humides et au maintien de la biodiversité. Enfin, il accompagne la reconquête des zones naturelles d’expansion de crues.

La protection des espaces naturels

Par sa situation géographique et ses différentes influences climatiques, le département du Gard offre à ses habitants et ses visiteurs la vision de paysages et d’espaces naturels particulièrement riches et variés. Il bénéficie ainsi de vastes zones préservées avec 140 sites en Espaces naturels sensibles et 275 en zones humides. Le Conseil départemental poursuit depuis 2017 sa politique de création de zones de préemption au titre des Espaces naturels sensibles (ENS), mais également sa politique ambitieuse d’acquisition d’ENS départementaux en lien avec les objectifs de la stratégie Eau & Climat. Ces acquisitions confortent les 4 550 ha déjà acquis. L’enjeu pour la collectivité est à la fois de concilier protection de l’environnement, développement de la biodiversité et dynamisme économique, la nature étant un atout indéniable pour le tourisme local.

Olivier Gaillard
Vice-président délégué à l’Aménagement du territoire

« Notre engagement aux côtés des communes et intercommunalités ne faiblit pas puisque nous participons aux projets en matière d’économies d’eau, d’amélioration des performances des ouvrages d’assainissement, de substitution de ressources déficitaires, de désimperméabilisation des sols et de restauration des milieux aquatiques. »

L’aide aux agriculteurs

Le Conseil départemental s’est engagé à soutenir les acteurs agricoles afin de réduire la vulnérabilité au manque d’eau et d’envisager l’aménagement territorial de manière durable en réduisant les impacts sur l’eau et les milieux aquatiques d’ici 2050. En effet, depuis plusieurs années, le secteur est sévèrement impacté par des sécheresses récurrentes. Ainsi, en 2023, une aide exceptionnelle de 600 000 € a été débloquée au profit de l’Association gardoise des agriculteurs sinistrés du Gard pour venir en aide aux viticulteurs, aux éleveurs et aux producteurs d’oignon doux des Cévennes. Sans oublier les 1,2 M€ inscrits au budget 2024, dédiés au développement d’une agriculture durable, garantissant une alimentation de qualité.

L’hydraulique agricole

Pour 2024, le Conseil départemental du Gard poursuit l’accompagnement financier des projets d’hydraulique agricole. Cette technique du génie civil se concentre sur la gestion de l’eau pour mieux maîtriser l’irrigation et le drainage des terres agricoles. En améliorant l’usage de l’eau, elle permet d’augmenter la productivité et de garantir la ressource en eau sur la durée. Les technologies utilisées peuvent être l’irrigation au goutte à goutte ou la gestion intégrée des bassins versants. Dans le Gard, collectivités et associations peuvent bénéficier d’aides financières pour leurs projets, en fonction des critères suivants : zone géographique (Cévennes, Garrigues et plaines, Ceinture rhodanienne et Camargue), hydraulique agricole individuelle ou collective, situation de l’agriculteur.

Infos : Direction Eau et valorisation du patrimoine naturel
Service eau et milieux aquatiques
Tél. : 04 66 05 41 93 et sur gard.fr

Le Mas d’Asport, laboratoire
de l’agriculture gardoise de demain

Le domaine du Mas d’Asport à Saint-Gilles, propriété du Conseil départemental, est occupé par Sudexpé, laboratoire expert en recherche agronomique (fruits, légumes, vignes).
Des expérimentations sont conduites afin de tester et proposer aux agriculteurs des solutions technico-économiques performantes et durables, y compris en matière d’adaptation au changement climatique.
Le Conseil départemental souhaite mener des travaux de rénovation des locaux du site pour permettre l’extension des activités de recherche.

Cathy Chaulet
Vice-présidente déléguée à l’Agriculture
et à la Qualité alimentaire

« « Les agriculteurs gardois sont en première ligne sur le changement qui bouleverse leurs récoltes et leurs pratiques. Ils sont des acteurs essentiels de notre économie et garants de la vitalité de nos territoires. Notre soutien aux manifestations de terroirs, notre concours « Gard Gourmand » et nos campagnes d’incitation citoyenne au « bien manger local » accompagnent la pérennisation de cet emploi local au-delà des aides exceptionnelles. »

Jean-François Assemat,
Viticulteur aux vignobles Assemat à Roquemaure

« Je me suis intéressé à la démarche Eau & Climat car, depuis près de 3 ans, j’ai un projet local de mise en place d’un système d’irrigation au niveau de mes vignes. Je ne suis pas le seul, tous les viticulteurs « Côtes du Rhône » sont impactés. Je trouve ça bien que le Conseil départemental prenne conscience de la question de l’eau et j’ai participé aux ateliers pour voir comment était préparée l’étude. J’attends donc les résultats pour savoir comment trouver des solutions urgentes, collectives et pas chères à ce problème, parce que le changement climatique est déjà présent. »

Et demain ?

En route pour la 2e phase de concertation

La première phase de concertation a eu lieu en juin dernier. L’ensemble des acteurs a été invité à participer au travers de 7 ateliers organisés dans tout le département et à la concertation en ligne de juillet à septembre. Aujourd’hui, la démarche Eau & Climat entre dans sa deuxième phase. Le Conseil départemental va donc organiser, dès cet automne, des ateliers ouverts à tous afin de faire connaître et d’analyser les contributions de la première phase. Ces dernières permettront de faire émerger des éléments de réponse et des solutions quant à la question cruciale qu’est la gestion de la ressource en eau dans le Gard.

Calendrier des ateliers bientôt disponible sur gard.fr

Une première phase d’ateliers de concertation
a eu lieu au printemps.

Michel Payen,,
Président, entouré d’une partie du Goujon uzétien, association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique et membre du Conseil d’administration de la Fédération de pêche gardoise

Nous, pêcheurs, sommes en première ligne pour constater le changement climatique : des sécheresses qui assèchent nos rivières à la température des eaux qui monte. Nous avons mis en place un système de suivi de nos cours d’eau, qui sont fragilisés, ce qui met en danger notre biodiversité gardoise. Heureusement, les pouvoirs publics semblent comprendre les enjeux et sont très à l’écoute. Tout le monde est conscient de la nécessité de préserver la ressource en eau, même si, comme pour tout changement sociétal, il faut du temps pour mettre en place ce changement. Nous avons de multiples actions pour accompagner ce changement dont la valorisation de l’activité pêche, la sensibilisation du grand public et la protection du milieu aquatique. 

Laurent Bonnard,
responsable du Climatographe du Mont Aigoual

Il y a 130 ans que l’Observatoire a ouvert ses portes. Notre secteur était déjà à l’époque soumis à des épisodes cévenols violents, qui ont incité au reboisement pour limiter la violence des eaux. Notre première mission étant aujourd’hui d’informer et de sensibiliser le grand public au changement climatique, un volet de notre vaste exposition aborde évidemment l’eau. Par ailleurs, dans le cadre de notre pôle recherche, nous accueillons actuellement Doriane Morata, doctorante en géographie, dont le thème de thèse est justement « Changement climatique et modification des pratiques de gestion de la ressource en eau. En quoi les représentations liées à la tension sur la ressource en eau entraînent une modification des usages dans les vallées cévenoles, en tête de bassin versant ? 

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