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Sur archives.gard.fr, les Archives départementales du Gard partagent et valorisent les fonds conservés. Près de 60 chroniques liées à des thématiques ou à des dates événementielles sont proposées, dans cette rubrique régulièrement enrichie et intitulée « Pour mémoire », mettant en rapport l’histoire locale et l’histoire nationale.
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Sur la voie de Paulin Talabot
Le buste de Paulin Talabot est visible entre les arcades de la gare SNCF à Nîmes
et un boulevard longeant la voie ferrée nîmoise porte son nom.
Passage d’un ZGC ou Z 27500 Occitanie, modèle électrique d’un autorail grande capacité, sur le pont de Gajan.
Un projet de canal de navigation d’Alès à Aigues-Mortes était à l’étude. L’enjeu était alors de transporter le charbon jusqu’à Beaucaire d’où, par voie fluviale et par canaux, il pourrait être envoyé dans la vallée du Rhône, à Marseille et en Languedoc jusqu’à Toulouse. Domicilié à Nîmes, Talabot part se documenter en Angleterre sur les réseaux ferrés et envisage alors la solution des chemins de fer.
Il crée une société d’études qui conçoit un projet de voie entre Alès et Beaucaire, passant par Nîmes (le chantier débutera en 1838).
Après ce premier succès, il devient directeur de la Société des mines de la Grand’Combe
et des chemins de fer du Gard en 1837 en ayant pour mission de relier les villes du Midi entre elles. Ce projet donne naissance aux lignes Nîmes-Montpellier en 1844 et Avignon-Marseille en 1849. La Compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée voit le jour quelques années après. Talabot en sera le directeur général de 1862 à 1882. Il contribuera également à l’essor des chemins de fer italiens et autrichiens.
À savoir
ÉLU AU CONSEIL GÉNÉRAL
Au-delà du ferroviaire, Paulin Talabot
eut également de nombreuses activités :
banquier ayant participé à la création du Crédit lyonnais en 1863 ou encore Député du Gard proche du gouvernement élu en 1863 et réélu en 1869.
Il est également devenu Conseiller général du canton de Nîmes 3 en 1861.
Talabot, le Gard
dans les grandes lignes…
La ligne Alès-Beaucaire
Commencée au printemps 1838, la ligne Nîmes-Beaucaire
est inaugurée le 15 juillet 1839 à l’occasion de la foire de Beaucaire. 36 minutes séparent alors les deux villes distantes de 24 kilomètres. Les wagons de 1ère classe peuvent accueillir 18 voyageurs, ceux de 2e classe 24. La seconde partie du tracé, entre Nîmes et Alès et entre Alès et la Grand’Combe, est ouverte le 10 août 1840. Les trois tronçons s’étendent alors
sur 88 kilomètres ce qui en font le plus long tracé de France sur les 566 kilomètres de voies ferrées que compte l’ensemble du territoire.
Plusieurs autres lignes suivent entre 1844 et 1882. Le maillage du département du Gard est ainsi progressivement assuré du nord au sud et de l’est à l’ouest.
La ligne Paris-Lyon-Méditerranée
Cette ligne naît en 1857 de la fusion de la « Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée » créée en 1852 et de la compagnie « Paris-Lyon ». Paulin Talabot sera directeur de cette nouvelle compagnie qui s’impose partout dans le Gard.
Le réseau ferré a joué, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, un rôle essentiel dans le développement de l’extraction minière et de l’industrie dans la région alésienne. Il a certainement beaucoup aidé la diffusion des produits de l’industrie cévenole et nîmoise, mais il s’est aussi révélé très utile à l’exploitation agricole gardoise en facilitant l’écoulement de ses principaux produits : les fruits et les cultures maraîchères, les céréales et surtout le vin. De même, l’importance prise par le marché aux bestiaux de Nîmes ne peut s’expliquer, au départ, que par l’existence d’un nœud ferroviaire particulièrement bien placé pour ce genre de commerce.
Sources : Archives départementales du
Gard 5 S 1 et 2
Établissement d’une ligne de chemin de fer d’Alès à Beaucaire. 3 novembre 1832
(Arch. dép. du Gard, 5 S 25)
Logo de la ligne
Paris-Lyon-Méditerranée. 1937.
(Arch. dép. du Gard, 5 S 25)